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Principaux leaders soudanais

Omar Hassan Ahmed al-Bashir

Fonction: Président de la République du Soudan

 

Né le 1er Janvier 1944 à Hoshe Bannaga, dans l'Etat du Nil, al-Bashir déménage à Khartoum au moment d'entrer dans le secondaire. Il y rencontre Ali Osman Taha, son futur vice-président. C'est également à cette époque qu'il entre dans le Mouvement Islamique, sûrement sous l'égide de proches parents déjà impliqués. 

Après des études militaires au Caire, notamment, il s'engage dans l'armée (et combat d'ailleurs dans la guerre du Yom Kippour, au sein de l'armée égyptienne). De retour au Soudan, il est chargé de conduire le conflit contre l'Armée de Libération du Soudan. Devenu général dans les années 1980, ainsi qu'un leader islamiste au sein des forces armées, il est pressenti pour réaliser un coup d'Etat au nom du Front National Islamique. En 1989, il mène le coup d'Etat qui le porte à la tête du pays. Il dissout alors Parlement et partis politiques. En 2009, un mandat d'arrêt de la Cour Pénale Internationale est émis, l'accusant de crimes contre l'humanité, ainsi que de crimes de guerre. En 2010, un deuxième mandat rajoute l'accusation de génocide, refusée en 2009 par manque de preuves. 

 

Ali Osman Mohammed Taha/Ali Uthman Mohammed Taha

Fonction: Vice-Président de la République du Soudan

 

Né à Khartoum (date inconnue), il rencontre Omar al-Bashir dans le lycée qu'ils fréquentent tous deux dans la capitale. De 1969 à 1971, il suit les cours de Droit de l'Université de Khartoum. Il devient à cette époque le leader de la branche estudiantine du Mouvement Islamique, qu'il aurait radicalisée. En 1977, il obtient un siège au Parlement bien que n'ayant pas encore 30 ans. Il aide le régime de Gaafar Nimeiry à "islamiser" les lois. Mais en 1985, quelques semaines avant le coup d'état, il est arrêté. Cet incident lui permettra de se distancier de l'ancien régime. Très actif dans la préparation du coup d'état d'al-Bashir en 1989, il devient à sa suite Ministre des Affaires sociales. Entre 1995 et 1998, il est Ministre des affaires étrangères, puis devient Premier Vice-président. Au tournant des années 2000, il devint incontournable dans les négociations de paix, et c'est lui qui signa en 2005 l'accord de paix avec le leader de l'Armée Populaire de Libération du Soudan, John Garang. En parallèle de cela, il est accusé d'avoir sorti de prison en 2003 un leader Janjawid, Musa Hilal, qu'il aurait par ailleurs fourni en armes pour répondre aux contestations au Darfour. 

 

Abdel Raheem Mohammed Hussein

Fonction: Ministre de la défense

 

Abdel Raheem Mohammed Hussein est endoctriné dès le lycée, en 1964, où il rencontre al-Bashir, ce qui fait de lui aujourd'hui un précieux appui du président et une personnalité militaire populaire parmi les cercles religieux. Une fois ayant intégré l'armée de l'air soudanaise, il devient un dirigeant de la cellule militaire des Frères Musulmans. Il participe activement au coup d'état de 1989 et, grand ami du nouveau président, est fait ministre de l'intérieur en 1993. Au centre du système de sécurité intérieure, il aurait travaillé directement avec Ben Laden lors de son passage au Soudan. Mais il est plus connu encore pour son rôle dans la gestion de la crise au Darfour.En effet, il est nommé Représentant spécial au Darfour par al-Bashir en 2003, poste qu'il occupera jusqu'en 2004, en parallèle de son poste de Ministre des Affaires intérieures. Le 1er Mars 2012, un mandat d'arrêt est émis par la CPI qui l'accuse d'avoir une grande part de responsabilité dans les atrocités commises sur la période Août 2003-Mars 2004 au Darfour, à l'apogée du conflit. Il est accusé d'avoir formé, recruté et armé les milices Janjawid, notamment. Malgré cela, il reste une pièce centrale du régime, occupant le poste de Ministre de la Défense depuis 2005.

Ahmed Mohammed Haroun

Fonction: Gouverneur du Kordofan-Méridional

 

Il est né en 1964 dans le Kordofan-Septentrional. Il rejoint le Mouvement Islamique lors de ses études au lycée à al-Ubayyid. Après des études de droit à l'école de Droit de l'Université d'Alexandrie, il rentre à al-Ubayyid travailler comme juge. Après le coup d'état de 1989, il fut chargé de mettre en place des groupes armés de sécurité. En 1992, il est nommé coordinateur général de la Police populaire, afin d'aider le Front National Islamique dans sa volonté d'imposer une interprétation plus rigoriste de l'Islam à la société soudanaise. Mais il est plus connu pour son rôle dans la crise au Darfour: étant ministre de l'intérieur entre 2003 et 2005, c'est lui qui fut en charge de ce dossier. Il est soupçonné d'avoir mobilisé les milices Janjawid, elles-mêmes soupçonnés de nombreux crimes de guerre. C'est pour cette raison qu'en 2007, la Cour Pénale Internationale émet un mandat d'arrêt à son encontre, l'accusant de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Cela ne l'empêche pas de devenir Ministre des affaires humanitaires en 2005,puis président d'un comité chargé d'évaluer les violations des droits de l'homme au Darfour. En 2009, il est nommé gouverneur du Kordofan-Méridional. Il est accusé de nouveaux crimes de guerre dans cette région depuis que les combats ont repris à la frontière, en 2011.

Bahar Idriss Abu Garda

Fonction: chef du Front Uni de Résistance

 

Il est né le 1er Janvier 1963, dans l'Etat du Darfour du Nord. Il fait partie de l'éthnie Zaghawa. Avant de devenir chef du Front Uni de Résistance, il fut Vice-Président du Mouvement pour la Justice et l'Egalité, groupe de combat islamiste qui s'oppose au gouvernement central soudanais ainsi qu'aux milices pro-gouvernementales. En 2008, il fut accusé de crimes de guerre en relation avec une opération de 2007 dans laquelle il aurait mené un millier de ses soldats à encercler un camp de forces de maintien de la paix de l'Union Africaine, tuant 12 soldats. Mais étant prêt à se présenter de son plein gré à la Cour Pénale Internationale, un mandat d'arrêt ne fut pas émis, remplacé par un simple ordre à comparaître. Il se présenta le 18 Mai 2009 devant la Cour pour clarifier les choses et assura qu'il s'agissait d'un complot ourdi par ses détracteurs, notamment le MJE. Après cette comparution, la Cour n'a pas confirmé les charges contre lui. 

Abdallah Banda Abakar Nourain

Fonction: commandant en chef du MJE-Direction collective

 

 

Né en 1963, Abdallah Banda , de l'éthnie Zaghawa, est connu pour avoir été accusé par la CPI de crimes de guerre en relation avec les raids à Haskanita qui ont vu des rebelles du MJE/Front Uni de Résistance, menés par Banda, attaquer des forces de maintien de la paix de l'Union Africaine, les mêmes faits qui ont vu Bahar Idriss Abu Garda (voir ci-dessus) et Saleh Mohammed Jerbo Jamus (voir ci-dessous) convoqués par la CPI.  Après avoir été cité à comparaître, Abdallah Banda s'est présenté volontairement le 17 Juin 2010. Les charges furent confirmées à son encontre le 7 Mars 2011 et l'ouverture de son procès est prévue pour le 5 mai 2014. 

Saleh Mohammed Jerbo Jamus

Fonction: Chef du personnel de l'Armée de Libération du Soudan 

 

Né le 1er Janvier 1977 (d'après la CPI), Saleh Mohammed Jerbo Jamus, plus souvent appelé Saleh Jerbo, est connu pour les mêmes raisons que Bahar Idriss Abu Garda et Abdallah Banda Abakaer Nourain (voir ci-dessus): les raids armés de septembre/octobre 2007 contre les forces de maintien de la paix de l'Union Africaine à Haskanita, au Darfour. Comparu face à la CPI en même temps qu'Abdallah Banda, leurs procès devraient s'ouvrir conjointement le 5 mai 2014. Cependant, le 22 avril 2013, une radio locale darfourienne annonça la mort de Jerbo dans une bataille du 19 avril, entre le Mouvement pour la Justice et l'Egalité (MJE) et le Mouvement pour la Justice et l'Egalité-Bashar (MJE-Bashar), un groupe dérivé du mouvement initial, dans lequel Jerbo occupait la position de Commandant en chef-adjoint. Sa mort a été confirmé par le MJE-Bashar mais pas par le MJE. 

Gaafar Mohammed Nimeiry

Fonction: Chef d'Etat du Soudan (1969-1985)

 

Né dans le centre du Soudan le 1er Janvier 1930, il étudia dans un lycée élitiste britannique. Il sortit diplômé de l'Université militaire soudanaise en 1952, puis du United States Army Command and General Staff College, à Fort Leavenworth (Kansas), en 1966. C'est avec quatre autres officiers qu'il mena le coup d'état de 1969, surnommé "Révolution de Mai". Il est premier ministre du "Conseil de commande révolutionnaire", puis élu Président en 1971, à la suite de quoi il déclare l'Union Socialiste Soudanaise comme la seule organisation politique autorisée. Il signe les accords d'Addis-Abeba en 1972, offrant son autonomie au Sud. Ces accords mettent fin à la première guerre civile du Soudan (1955-1972). En 1977, la Réconciliation Nationale laisse entrevoir un semblant de pluralisme. Le 6 Avril 1985, un coup d'état est mené par son ministre de la défense et le destitue. Exilé jusqu'en 1999 au Caire, il revient pour se présenter aux élections présidentielles de 2000 face à Omar al-Bashir, mais il réalise un faible score. Il se retire alors et meurt de causes naturelles le 30 Mai 2009, à Khartoum. 

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